Visite chez Yvan (producteur de pommes du cabas)
le cadre
le lieu ou vit Ivan est superbe, en Ariège, le soleil était là qui apportait une touche de chaleur à la magie de cette journée.
Ivan nous a accueillis dans la maison qu’il a complètement retapée pendant 2 années entières ;
son exploitation est en haut du village, à la limite des bois ;
nous avons fait une balade au cours de laquelle il nous a montré combien le paysage se refermait : les taillis envahissent des espaces ou il y a encore 50 ans il y avait des champs cultivés et des pâtures.
Son exploitation
il a une exploitation de 15 ha, beaucoup de bois ;
il a planté deux vergers proches de sa maison ;
le 1er , en pente qu’il a du défricher avant de planter ;
il y a des pommes bien sur, mais aussi d’autres arbres fruitiers, des châtaigniers entre autres.
un second, planté de 77 pommiers parmi lesquels il y a 65 variétés de pommes différentes.
Ivan est passionné des greffes, il nous a montré différentes techniques, utilisées sur ses vergers mais aussi dans la nature et les taillis qui l’entourent.
Il est passionné par les arbres et nous a longuement et de façon très pédagogique permis de comprendre la vie des arbres (système racinaire, espace nécessaire pour que chaque arbre ait assez d’espace….)
Une association s’est crée qui joue un rôle de conservatoire des variétés de pommes de la région ;
il nous a parlé de toutes petites pommes, très douces que les enfants emportaient comme une sucrerie, qui auraient disparu sans leur travail,d’arbres à floraison tardive qui de ce fait étaient utilisés dans les endroits plus frais et échappaient ainsi aux gelées…
Nous avons également visité son jardin, plein de fleurs, en particulier de superbes dahlias.
Ivan a une pépinière de jeunes arbres qu’il vend. Il a beaucoup de soucis avec les chevreuils qui apprécient les jeunes arbres…
Les cerfs quant a eux s’attaquent aux feuilles nouvelles des greffes et les souris et campagnols on coupé bien des racines…..
le jus de pommes
Il nous attendait pour la presse des pommes ;
Cette année, il n’a pas de pommes alors qu’il en a eu beaucoup l’année passée.
Il a du utiliser des fruits dans sa famille.
Il a fabriqué un pressoir fait de 11 clayettes ; les clayettes ont été faites à partir d’arbres abattus chez lui.
La presse est provoquée par un cric placé au dessous des couches de fruits qui est levé petit à petit.
Les pommes sont tout d’abord concassées puis la pâte ainsi obtenue est rangée dans un linge de lin sur la clayette (1 caisse de fruits pour 1 couche).
Il sait que 11 clayettes correspondent à 150 kg de pommes.
Le rendement des pommes est de 66 % de jus, soit 100 litres de jus avec 150kg de pommes.
Cette fois ci sans doute un peu moins, tellement nous avons goûté et regoûté le jus frais !
Dès que la purée de pommes est mise sur les clayettes, sans avoir à serrer on voit ce beau jus doré s’écouler.
Il arrive dans un filtre en tissu, dans un seau qui est ensuite reversé dans un bidon de 100L.
Au fur et à mesure que ça coule moins, on augmente la pression pour extraire le jus.
La quantité en sucre du jus est assez élevée ; on la mesure avec un mustimètre ; en moyenne 150gr de sucre pour un litre de jus.
Le jus de pommes s’oxyde très rapidement, il faut de pasteuriser après la presse.
Pour cela il faut l’amener à 75°, le mettre en bouteilles immédiatement.
Pour les jus avec des fruits rouges, il mélange les fruits avec les pommes, mais il a remarqué qu’ils se s’écrasent pas sous la presse, il faut aussi les passer au broyeur pour obtenir du jus !
Après un plantureux repas partagé, une balade au dessus de chez lui, nous sommes repartis, le laissant avec encore bien du travail (2 ou 3 h de pasteurisation et mise en bouteilles).Le temps changeait, la lumière très belle accentuait les plis du paysage.